ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
gilles86 a écrit:J'ai eu contact avec une personne qui va organiser la vente, et il me dit que certaines d'entre-elles vont être vendues et exposées telles qu'elles ont été trouvées. Ce sera alors considéré comme une oeuvre d'art.Pierre47 a écrit:A la lecture de cette histoire, on peut voir le verre à moitié vide ou le verre à moitié plein.
Quand je vois les 50 voitures dans cet état, à part les plus protégés comme la Ferrari 250 ou la Maserati, je vois surtout des tas de ferrailles rongées par la rouille. A combien peut se monter de telles remises en état ? Nombre sont pourries.
ARTCURIAL communique sur des œuvres d'art ; ce sont pour la majorité des véhicules dignes de la casse, que bien peu de gens pourraient remettre en état. D'ailleurs, la communication est plutôt de les laisser en l'état!! et pour cause??
Vous noterez qu'il y a beaucoup de variétés de marques, mais pas de Mercedes...
Il m'a donné l'exemple d'une Bugatti qui a été retrouvée dans le lac Majeur, engloutie pendant 73 ans et qui a été vendue 230 000 euros aux enchères pour cette modeste somme, et qui est restée telle quelle chez le collectionneur.
http://videos.tf1.fr/jt-we/2010/une-bugatti-sauvee-des-eaux-vendue-aux-encheres-5652170.html
Oui, la BUGATTI sauvée des eaux appartient à la collection PETER MULLIN à LOS ANGELES ; un endroit qui me fait rêver, avec toutes ces magnifiques autos de la grande époque ...
rod28- Nombre de messages : 254
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Alors, qui vient à Rétromobile vendredi ?
gilles86- Nombre de messages : 2317
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Salut Gilles,
J'y serai entre 12H et 16H.
On s'y croisera peut-être!!!
J'y serai entre 12H et 16H.
On s'y croisera peut-être!!!
Greg 37- Nombre de messages : 342
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dsdsd
Hallo
Pour les autres, c'est une part de rêve, de fantasme qui est proposée.
Pas pour moi dans tous les cas! Maintenant je trouve complètement aberrant de mettre des sommes folles dans des amas de tôles rouillées qui pour plus des 3/4 ne rouleront jamais...
Ces voitures étaient tellement uniques que personne n'en voulait à l'époque quand ce transporteur les a engrangées...
En fait il n'y a absolument aucune passion dans le geste de ces acheteurs éventuels, bref aucun intérêt! A côté de cela de très vieilles RR par ex. roulent encore, de très très rares modèles qui plus est! Là d'accord l'investissement est important , souvent égal à la passion que vouent leurs acheteurs à leurs anciennes.
Pour les autres, c'est une part de rêve, de fantasme qui est proposée.
Pas pour moi dans tous les cas! Maintenant je trouve complètement aberrant de mettre des sommes folles dans des amas de tôles rouillées qui pour plus des 3/4 ne rouleront jamais...
Ces voitures étaient tellement uniques que personne n'en voulait à l'époque quand ce transporteur les a engrangées...
En fait il n'y a absolument aucune passion dans le geste de ces acheteurs éventuels, bref aucun intérêt! A côté de cela de très vieilles RR par ex. roulent encore, de très très rares modèles qui plus est! Là d'accord l'investissement est important , souvent égal à la passion que vouent leurs acheteurs à leurs anciennes.
STERNSCHNUPPE- Nombre de messages : 4317
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Bon voilà, c'est fait, la rouille a été vendue au prix de l'or!!!!!!
http://www.largus.fr/actualite-automobile/vente-collection-baillon-les-premiers-lots-battent-deja-des-records-5937384.html#hmpg_ctlt_nglt
http://www.largus.fr/actualite-automobile/vente-collection-baillon-les-premiers-lots-battent-deja-des-records-5937384.html#hmpg_ctlt_nglt
Greg 37- Nombre de messages : 342
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Sinon voici quelques photos prises ce jour.
16457847142_ed357fc414_o by estellen'goumba, on Flickr
15836269954_e33d97c0bb_o by estellen'goumba, on Flickr
15838723213_46b4cf0725_o by estellen'goumba, on Flickr
16272573639_ea272f613b_o by estellen'goumba, on Flickr
16272903437_083a98af87_o by estellen'goumba, on Flickr
15836332264_abcb876486_o by estellen'goumba, on Flickr
16458850485_0c1404feca_o by estellen'goumba, on Flickr
16457903552_ae76f0136b_o by estellen'goumba, on Flickr
16271419910_f4d107c36c_o by estellen'goumba, on Flickr
16457888432_4247143b13_o by estellen'goumba, on Flickr
16457886692_b985f412e2_o by estellen'goumba, on Flickr
16457872452_503ca93ea0_o by estellen'goumba, on Flickr
16271116288_837b07cce9_o by estellen'goumba, on Flickr
16432807296_eff9e23ea8_o by estellen'goumba, on Flickr
15838748353_2edf75171b_o by estellen'goumba, on Flickr
15838781073_9dd259bdf4_o by estellen'goumba, on Flickr
16272618059_f041ae13d0_o by estellen'goumba, on Flickr
16458838755_c432d37919_k by estellen'goumba, on Flickr
16457880482_a7022f1dd1_o by estellen'goumba, on Flickr
16457847142_ed357fc414_o by estellen'goumba, on Flickr
15836269954_e33d97c0bb_o by estellen'goumba, on Flickr
15838723213_46b4cf0725_o by estellen'goumba, on Flickr
16272573639_ea272f613b_o by estellen'goumba, on Flickr
16272903437_083a98af87_o by estellen'goumba, on Flickr
15836332264_abcb876486_o by estellen'goumba, on Flickr
16458850485_0c1404feca_o by estellen'goumba, on Flickr
16457903552_ae76f0136b_o by estellen'goumba, on Flickr
16271419910_f4d107c36c_o by estellen'goumba, on Flickr
16457888432_4247143b13_o by estellen'goumba, on Flickr
16457886692_b985f412e2_o by estellen'goumba, on Flickr
16457872452_503ca93ea0_o by estellen'goumba, on Flickr
16271116288_837b07cce9_o by estellen'goumba, on Flickr
16432807296_eff9e23ea8_o by estellen'goumba, on Flickr
15838748353_2edf75171b_o by estellen'goumba, on Flickr
15838781073_9dd259bdf4_o by estellen'goumba, on Flickr
16272618059_f041ae13d0_o by estellen'goumba, on Flickr
16458838755_c432d37919_k by estellen'goumba, on Flickr
16457880482_a7022f1dd1_o by estellen'goumba, on Flickr
Greg 37- Nombre de messages : 342
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Encore encore
R$UB- Nombre de messages : 18526
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Retromobile 2015 by estellen'goumba, on Flickr
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Greg 37- Nombre de messages : 342
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
J'y étais hier soir; on a beau dire que c'est devenu élitiste (c'est vrai), ça permet de voir des merveilles.
2 coups de coeur cette année: une Lamboghini Espada magnifique, et bien sûr, la collection de voitures fantômes, avec une Facel Vega berline fantastique digne d'un film d'horreur.
Je suis allé aux enchères, c'est un autre monde... je pense que toutes les GT des années 70 sont complètement inaccessibles désormais, et les 80's vont en prendre le chemin. Ca se bat à coups de dizaines de milliers d'euros pour enchérir sur des autos qui valaient encore 40 K€ il y a 2 ans: une Ferrari 308 GTsi pas exceptionnelle est partie à 85 K€ ...
Un truc m'a fait marrer: une Ferrari Gto de 4 ans, 2500kms, avec "carnet et dossier de factures perdu" a fait 50000€ de plus que son estimation. Comme quoi!
2 coups de coeur cette année: une Lamboghini Espada magnifique, et bien sûr, la collection de voitures fantômes, avec une Facel Vega berline fantastique digne d'un film d'horreur.
Je suis allé aux enchères, c'est un autre monde... je pense que toutes les GT des années 70 sont complètement inaccessibles désormais, et les 80's vont en prendre le chemin. Ca se bat à coups de dizaines de milliers d'euros pour enchérir sur des autos qui valaient encore 40 K€ il y a 2 ans: une Ferrari 308 GTsi pas exceptionnelle est partie à 85 K€ ...
Un truc m'a fait marrer: une Ferrari Gto de 4 ans, 2500kms, avec "carnet et dossier de factures perdu" a fait 50000€ de plus que son estimation. Comme quoi!
stuf- Nombre de messages : 6586
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Salut à tous .
Moi aussi, j'y étais; j'ai eu la chance d'être au coté de la famille Baillon pendant la vente, et eux non plus n'en revenaient pas.
Dès le début de la vente, les larmes leur en sont venues aux yeux car ils ne pouvaient s'imaginer un tel succès, surtout pour les lots qui étaient en piteux état. Les directeurs d'Artcurial sont venus les voir plusieurs fois pour les féliciter pendant la vente.
Moi aussi, j'y étais; j'ai eu la chance d'être au coté de la famille Baillon pendant la vente, et eux non plus n'en revenaient pas.
Dès le début de la vente, les larmes leur en sont venues aux yeux car ils ne pouvaient s'imaginer un tel succès, surtout pour les lots qui étaient en piteux état. Les directeurs d'Artcurial sont venus les voir plusieurs fois pour les féliciter pendant la vente.
gilles86- Nombre de messages : 2317
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Tu m'étonnes, sacrée affaire pour Artcurial qui s'est sacrément rempli les poches au passage comme toujours... cette vente était historique...
Après, c'était un sacré show parfaitement orchestré, et j'ai beaucoup aimé la mise en scène des voitures. Pour une fois, la préparation n'a pas dû leur coûter très cher en polish .
Après, c'était un sacré show parfaitement orchestré, et j'ai beaucoup aimé la mise en scène des voitures. Pour une fois, la préparation n'a pas dû leur coûter très cher en polish .
stuf- Nombre de messages : 6586
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Surtout la présentation dans la pénombre, ça cache la misère. Je suis d'accord, avec en moyenne entre 12 et 16 % de commissions, je ne m'inquiète pas pour eux; par contre pour la famille, dès la vente finie, c'est 45 % qui s'en vont dans les caisses de l'Etat!!!
Je sais pas si ils ont bien fait de vendre les 2 dernières. Le mari de la fille Baillon m'a dit que pour lui, c'etait la Facel Véga qui était en meilleur état (sans compter les les 2 dernières et les 2 Ferrari)
Je sais pas si ils ont bien fait de vendre les 2 dernières. Le mari de la fille Baillon m'a dit que pour lui, c'etait la Facel Véga qui était en meilleur état (sans compter les les 2 dernières et les 2 Ferrari)
gilles86- Nombre de messages : 2317
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
La Facel Vega était impressionnante; vu l'argent récolté, il y avait de quoi la restaurer à neuf et être quand même très tranquille pour vivre .
Il y avait des tas de rouille innombrables quand même; même avec un beau blason, il n'y avait strictement rien à récupérer dessus. Je pense notamment au coupé Saoutchik complètement ravagé avec très gros choc... à part le garder en état comme nature morte, le travail est tel que partir de zéro serait moins pire. Et je crois qu'il a été vendu très très cher... les gens sont fous.
Il y avait des tas de rouille innombrables quand même; même avec un beau blason, il n'y avait strictement rien à récupérer dessus. Je pense notamment au coupé Saoutchik complètement ravagé avec très gros choc... à part le garder en état comme nature morte, le travail est tel que partir de zéro serait moins pire. Et je crois qu'il a été vendu très très cher... les gens sont fous.
stuf- Nombre de messages : 6586
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
La Lamboghini Espada en question, Stuf!!!
Ce n'est pas une photo de moi, car je n'ai pas réussi à la prendre en photo, trop de monde autour.
20150205110030LamborghiniEspadaSII by estellen'goumba, on Flickr
Pour la vente aux enchères de la collection Baillon, c'est aberrant!!!!
Et il est clair que Artcurial s'en est mis plein les poches......
Ce n'est pas une photo de moi, car je n'ai pas réussi à la prendre en photo, trop de monde autour.
20150205110030LamborghiniEspadaSII by estellen'goumba, on Flickr
Pour la vente aux enchères de la collection Baillon, c'est aberrant!!!!
Et il est clair que Artcurial s'en est mis plein les poches......
Greg 37- Nombre de messages : 342
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
+-14% de 25 millions = 3.5 millions facilement gagnés. J'imagine que celui qui a découvert la collection a reçu une bonne com
manco- Nombre de messages : 2524
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Quand tu vends, tu as aussi la com .
R$UB- Nombre de messages : 18526
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
C'est sûr, un coup comme ça ne se représentera plus de sitôt .
Pas loin de chez moi, il y a aussi une collection de véhicules de la 2ème guerre en train de pourrir à l'extérieur. Je ne l'ai pas vue, mais je sais qu'on y est accueilli avec le fusil.
Pas loin de chez moi, il y a aussi une collection de véhicules de la 2ème guerre en train de pourrir à l'extérieur. Je ne l'ai pas vue, mais je sais qu'on y est accueilli avec le fusil.
manco- Nombre de messages : 2524
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Greg c'est bien celle-ci, une merveille .
Sinon, j'ai regardé le compte-rendu de la vente de la collection: les gens sont cinglés. Une "Singer'' complètement pourrie, rien à récupérer, estimée à 200€-800€ partie pour 17000€ ou une Citroën Trefle morte de chez morte 33000€, soit 2 fois le prix d'une en bon état sur leboncoin.... mais pour faire quoi, sérieux?
Une Ferrari 328 gtsi incomplète, dégueulasse, début de restau à la truelle, 35000€ ? Ca ne valait pas plus de 8000€ ! Je ne comprends pas, et à coté de ça, nos belles 126 valent peau de zob... même une Lancia Thema 8.32 à remettre en route 8000€ ( un pote en a une, il a fait une révision sérieuse lui-même et en a eu pour 4000€ rien que de pièces, elle est largement plus belle, partant toute distances et il n'arrive pas à la vendre 10000 €! ).
Sinon, j'ai regardé le compte-rendu de la vente de la collection: les gens sont cinglés. Une "Singer'' complètement pourrie, rien à récupérer, estimée à 200€-800€ partie pour 17000€ ou une Citroën Trefle morte de chez morte 33000€, soit 2 fois le prix d'une en bon état sur leboncoin.... mais pour faire quoi, sérieux?
Une Ferrari 328 gtsi incomplète, dégueulasse, début de restau à la truelle, 35000€ ? Ca ne valait pas plus de 8000€ ! Je ne comprends pas, et à coté de ça, nos belles 126 valent peau de zob... même une Lancia Thema 8.32 à remettre en route 8000€ ( un pote en a une, il a fait une révision sérieuse lui-même et en a eu pour 4000€ rien que de pièces, elle est largement plus belle, partant toute distances et il n'arrive pas à la vendre 10000 €! ).
stuf- Nombre de messages : 6586
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Je ne comprends pas non plus ???
Très certainement des personnes fortunées n'y connaissant rien aux modèles et qui pensent placer leur argent intelligemment.
Car acheter une GTS I (injection) alors que pour le même prix, tu peux encore en trouver une et partir avec en tournant la clé de contact .
Franchement, je dois être stupide car là, je ne comprends rien ???
Concernant un modèle fabriqué à seulement 3 exemplaires, même si il ne reste qu'un châssis, là, ok.
Très certainement des personnes fortunées n'y connaissant rien aux modèles et qui pensent placer leur argent intelligemment.
Car acheter une GTS I (injection) alors que pour le même prix, tu peux encore en trouver une et partir avec en tournant la clé de contact .
Franchement, je dois être stupide car là, je ne comprends rien ???
Concernant un modèle fabriqué à seulement 3 exemplaires, même si il ne reste qu'un châssis, là, ok.
R$UB- Nombre de messages : 18526
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Date d'inscription : 25/07/2010
Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Le mythe , le Mythe, messieurs !
Au fil du temps , les semi-épaves et épaves toutes rouillées , se vendent de plus en plus chères , voire même dépassent le prix d'un même modèle en bon état , simplement pour le Mite !
Elles restent en l'état dans un musée quelconque retraçant l'histoire de la voiture avec toutes ses stigmates de sa vie passée !
Impressionnant et totalement fou ; mais pourtant vrai !
Au fil du temps , les semi-épaves et épaves toutes rouillées , se vendent de plus en plus chères , voire même dépassent le prix d'un même modèle en bon état , simplement pour le Mite !
Elles restent en l'état dans un musée quelconque retraçant l'histoire de la voiture avec toutes ses stigmates de sa vie passée !
Impressionnant et totalement fou ; mais pourtant vrai !
pierre 01- Nombre de messages : 4616
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Ce mec est riche sans le savoir
http://www.leboncoin.fr/voitures/741912863.htm?ca=12_s
http://www.leboncoin.fr/voitures/741912863.htm?ca=12_s
stuf- Nombre de messages : 6586
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
En l'occurrence, ce sont plutôt les mites . René.
mercedes380- Modérateur
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Un peu long à lire, mais bien écrit et édifiant....
'incroyable collection automobile de Roger Baillon vendue 25.151.580 €uros d'indécence collective…
Au delà du grand n’importe quoi !
Le terme de décadence me parait tout a fait approprié, les bandits de grand chemin ont pris d'autres habits et ne lèsent plus, comme d'antan, que les riches équipages..., la collectivité est mise à la dîme !
Roger Baillon, accusé de fraude fiscale en 1978, a caché ses trésors automobiles pour éviter leur saisie par l'État Français, pas assez bien caché, car deux saisies et ventes auront toutefois lieu en 1979 et 1985 pour couvrir le redressement fiscal lié à la déclaration d'auto-faillite..., le prétendu désastre n'est pourtant pas auto-calculé, une partie "du butin" est oublié par le fisc..., cette sauvegarde inespérée peut-être mise-à-mal, si considérée comme une fraude concernant la succession..., car dans ce méli-mélo papy Roger est décédé...
Après son décès, seule solution trouvée : rideau, silence, secret..., l'État croit avoir tout pris comme chez Schlumph..., parfait..., ne rien dire, se faire oublier..., quoique les héritiers sont accusés de recel suite à une fraude fiscale présumée..., mais rien..., le dossier semble se perdre, plus de nouvelles, bonnes nouvelles..., une chape de plomb recouvre tout..., l'oubli durant plus de trente ans..., en finale : prescription !
2015, sonnez trompettes..., prescription générale bien assise, pas de risque, tout ne ressortira pas, mais les autos : oui..., en avant..., orchestration et mise en scène d'une prétendue re-découverte théâtralisée..., cinéma Bollywoodien..., pleurs, fleurs, bonheur...
Synopsis : 10 % des humains possèdent 90 % des richesses de la terre, donc il y en a beaucoup qui ont de l’argent à ne plus savoir quoi faire... et de l’argent qui rapporte encore toujours plus d’argent..., donc c’est sans fin pour certain(e)s…, tout se vend, tout s’achète…, même des bouts de ferrailles rouillées..., du Barnum, de l'esbroufe, certains doivent avoir pas mal d’argent à blanchir, d'autres sont en mal de notoriété..., vanité, théâtre de folie..., la plupart d’entre-elles coûteraient bien moins cher en partant de rien, qu'importe si on touche au grand n’importe quoi…, un nouveau concept est né : les véritables épaves de collection..., trois coups (bas), passez muscade..., plus blanc que blanc, repassé en prime... et pas donné !
Trente ans ont volontairement été passés dans l'oubli..., comme engloutie sous les herbes folles, bouffée par la rouille, envahie d'araignées, la collection de Papy Baillon qui s’était transformée en secret de famille dans le parc de la propriété, était un trésor d'alchimiste : transformer de la ferraille en or... et pas qu'un peu : 25.151.580 €uros !
"Le jardin aux voitures, c’était notre terrain de jeu..., en sortant de l’école, les week-ends et les vacances d’été, mon frère et moi jouions à cache-cache dans les voitures..., nous n’avions pas le droit d’inviter des amis..., il ne fallait pas en parler, c’était un secret sans être un secret..., une histoire qui n’appartenait qu’à nous"..., m'a dit Céline Baillon, pleurant de bonheur, peu avant la vente aux enchères...
Cinquante-neuf carcasses mythiques sont exposées là, plongées dans une pénombre artificielle, dans l’espace qui précède la salle des ventes..., végétal et métal ne font plus qu’un..., la mousse verte bouffe le pare-brise d’une Delahaye 235..., le lierre grignote les jantes d’une Delage D6-11S..., sur toutes les bagnoles, une épaisse poussière d’époque ou on cherche l’empreinte de la main de Roger Baillon…
C’est lui qui, dans les années 50-60, a sauvé de la casse des dizaines de voitures qu’il achetait par lot, au poids, dans toute la France..., ce patron des Deux-Sèvres parti de rien qui a fait fortune dans les transports leur a consacré sa vie..., sa faillite en 1978 a sabré son rêve de musée, mais va rendre ses héritiers multimillionnaires...
Papy Baillon aurait halluciné.., une salle pleine à craquer de vestes en tweed, de dames en toque à fourrure et de VIP s’extasiant dans toutes les langues (en russe, en anglais, en italien), avec en tête de s’arracher les voitures cabossées de la collection Baillon, comme des Renoir.
Le 6 février 2015, la vente aux enchères orchestrée par Artcurial à l’occasion du salon Rétromobile à Paris, attire des enchérisseurs du monde entier, fascinés par l’incroyable histoire de Roger Baillon et de son trésor automobile amassé sous des abris de fortune, durant près de soixante ans, dans la campagne niortaise : "Papy Roger voulait en faire un musée"..., me confie Ludovic Baillon, la larme à l'oeil..., hypocrite !
Affluence des grands jours dans une vaste salle du hall 2.1 du parc des expositions de la porte de Versailles..., il est 14h00, la vente aux enchères de la collection Baillon va démarrer..., les 1.000 sièges ont été pris d’assaut dans un brouhaha indescriptible par des enchérisseurs et des curieux qui ont eu la chance d’obtenir un laisser-passer pour cet évènement...
On se bouscule, on râle, on s’échauffe... on parle français, mais aussi anglais, allemand, hollandais... et russe..., certains collectionneurs s’apostrophent entre eux ou discutent de leurs récentes ou prochaines acquisitions..., tandis que quelque 35 agences de presse sont accréditées pour l’évènement.
Derrière les rideaux de la salle, la quasi-totalité des 59 voitures est exposée dans une pénombre savamment étudiée et dans une mise en scène qui pourrait être celle qu’aurait voulu Roger Baillon si son projet de musée avait vu le jour..., elles passent leurs derniers moments ensemble avant de se disperser à jamais et de partir (du moins en ce qui concerne les plus chères d’entre elles), pour des destinations très lointaines.
Le contraste est saisissant entre la quiétude de l’exposition, sorte de mausolée où l’ambiance est propice à une certaine forme de recueillement... et l’excitation qui règne dans le public..., il faut dire que l’écho médiatique suscité depuis deux mois seulement, par cette fausse "sortie de grange" est énorme et attise la curiosité d’amateurs (double-sens) du monde entier.
C’est Hervé Poulain, Vice-Président et Associé de la maison Artcurial, l’homme-référence dans l’association de l’art et de la vitesse (sic !) qui s’apprête à officier au marteau, debout au milieu de la grande estrade surplombant la salle, il prend le micro et prononce l’un de ces savoureux préambules dont il a le secret :
"L’automobile constitue la marque d’un art de l’humanité... et cependant nous avons été surpris agréablement par l’écho planétaire qu’a suscité la présentation de la collection Baillon. J’y vois la cause dans l’histoire de l’art. C’est une constante, une réflexion sur la fuite du temps, notre finitude et la vanité de nos ambitions. Sous la renaissance, on appelait cela des écorchés, des artistes cherchant la mue sous la peau et les entrailles. Un siècle plus tard Rembrandt peignait "La Leçon d’anatomie". Plus tard encore, Hubert Robert ou Panini peignaient des paysages d’architecture en ruines. Puis, toujours dans cette recherche des corps et de la machine, Picabia inventait des machines, ces filles nées sans mères avec leurs innervations de fils, leurs poumons d’acier, leur cœur d’acier et leurs artères de caoutchouc. Et bien Mesdames et Messieurs, la leçon à tirer de cela c’est qu’il faut vivre intensément, et se faire du bonheur. Ce que je vous invite à mettre en pratique dès maintenant ! Aussi bien avec mon marteau comme une baguette magique, aussi bien avec moi-même comme un alchimiste et vous comme collectionneurs, nous allons réanimer ces belles pour un autre destin... La première fois que je suis passé dans une émission de Bernard Pivot, j’avais dit que la production automobile dans ce qu’elle a de meilleur, parce qu’elle est une œuvre vivante et parce qu’elle représente les pôles du génie de l’homme, procurait plus de sensation et plus d’émotion qu’un Renoir. A l’époque cela paraissait comme une provocation. Et bien, nous y sommes aujourd’hui"...
Et c’est parti..., la première enchère est importante, dans la mesure où son résultat va donner la tendance de la vente : une Singer 1500, modeste roadster britannique dont la valeur est évaluée à 800 €, part pour…10.000 € de plus..., un démarrage en trombe qui va faire souffler un véritable vent de folie sur les voitures qui suivent..., 25.000 € pour une camionnette-plateau Delahaye estimée à 3.000 €..., près de 24.000 € pour une Talbot T120 coach en piteux état estimée à 4.000 €...
"Merci Monsieur, une vie entière de bonheur à la restaurer"..., lancera avec malice Hervé Poulain au dernier enchérisseur...
"Ils ont mis tous les richissimes aux premier rang"..., me soupire un enchérisseur en parka..., alors que dans la salle se dessine une fracture entre les gros investisseurs et les petits collectionneurs...
"Dès les premiers minutes, mon mari a renoncé à lever le carton"..., me dit une riche retraitée vivant du côté de Lille qui passe ses étés à faire le tour de Normandie dans une Peugeot des années '30..., le couple visait le lot N°9, une Lorraine Dietrich noire et rouillée..., il comptait enchérir à 10.000, la voiture s’est vendue quatre fois plus…, "On n’est plus dans la passion mais dans le snobisme"... a regretté Charlotte.
Sur l’écran géant, les chiffres montent tellement vite que le commissaire-priseur a de quoi s’emmêler le marteau..., "Lot n°11, un cabriolet Delahaye des années '40 : 180.000 le monsieur au fond..., 260.000 au téléphone..., 280.000 et vous repartez avec en Espagne"..., ça grimpe, ça grimpe, le marteau tombe à 360.000 euros..., la bagnole était estimée entre 100.000 et 150.000 euros.
"Le lot N°15, la Facel Excellence des années '60, vient d'être adjugé 120.000 euros, le double de sa mise à prix, ça atteint des sommes pharaoniques"..., s’étonne une blonde en manteau à poil marron, en griffonnant les zéros sur son catalogue..., "Ce n’est plus seulement de la voiture introuvable que l’on se paie, mais du Baillon"...
"La bagnole d’antan est devenue le placement le plus rentable devant l’art et l’immobilier, selon l’indice compilé par le Financial Time : les prix des voitures de collection ont augmenté de 395 % depuis 2002"..., me dit André, un moustachu de 60 ans, propriétaire de plusieurs garages dans le Limousin, il assiste à la vente avec une bande de potes et s’apprête à enchérir sur la Ferrari mythique : "Je pourrais me dire que j’aurai été propriétaire de la Ferrari California d’Alain Delon pendant quelques dixièmes de seconde de ma vie"...
Le cirque continue, 52.000 € pour ce qu’il reste d’une voisin Type C3 de 1923, royalement estimée à 2.000 €..., 143 000 € pour une Facel Vega Excellence complète mais fort défraîchie (au lieu de 80.000 €)..., 89.500 € (au lieu de 30.000 €) pour une Porsche 356 SC..., près de 430.000 € pour une Delahaye 135 M cabriolet Faget-Varnet (estimation de 150.000 €)...
Une véritable folie, orchestrée par Maître Poulain, assisté par Mathieu Lamoure et Pierre Novikoff, un trio pour qui aucun mouvement dans la salle n’échappe..., une véritable mécanique de précision est à l’œuvre : ils sont attentifs à ce qui se passe à la fois dans le public, par internet ou par téléphone..., relancer les indécis..., faire augmenter l’enchère avec habileté..., ajouter une note d’humour autant que possible..., frapper le marteau au bon moment... et ne pas perdre de temps..., la machine est rodée depuis longtemps...
Un enchérisseur qui croyait avoir remporté un coupé Panhard-Levassor 1936 (lot n°33) repartira sans l’auto car celle-ci est préemptée sur le fil par le musée de Compiègne, prioritaire en tant que représentant de l’Etat...
A mesure que l’on avance dans la vente, les prix augmentent..., une Talbot Lago T26 Record cabriolet par Saoutchik : "Possible Winner of Pebble beach"... crie Hervé Poulain..., s’envole à 726.000 € (estimation 150.000 €)..., autre Talbot Lago, la T26 Grand Sport SWB carrossée elle aussi par Saoutchik atteint, malgré son piteux état, le prix stratosphérique de 1,7 millions d’euros, frais inclus !
Après presque 3 heures de vente et 57 voitures adjugées (dont une Lancia Thema 8.32 à 8.400 € et une Ferrari Mondial cabriolet à un peu moins de 36.000 €), voilà qu'entre le coupé Maserati A6G 2000 Gran-Sport signé Frua..., estimé à 1,2 million, il part finalement à 2 millions..., l’enchérisseur victorieux se trouve dans la salle, debout, car il n’a pas trouvé de place assise..., il lève le poing quand Hervé Poulain abaisse son marteau, applaudi par le public...
Arrive enfin la star de la vente, la Ferrari 250 California ex-Alain Delon, cabossée, fanée, mais complète (en 2012, une autre 250 California, un modèle 1959 ayant appartenu à Roger Vadim, en bien meilleur état que celui exposé ce jour, avait atteint 4,5 millions d’euros)...
Hervé Poulain démarre son enchère à 6 millions, pour une estimation comprise entre 10 et 12 millions..., moins de dix minutes plus tard, l’auto atteint 16,3 millions d’euros frais compris.., record du monde battu pour ce qui est aussi très probablement l’objet le plus cher jamais vendu en France !
"Je connais l’acheteur de la voiture, et la bonne nouvelle, c’est que celle-ci va rester dans son état d’origine. La mécanique va être refaite, mais le but de son nouveau propriétaire est de la laisser dans son état le plus proche possible de ce qu’il est aujourd’hui"... va m'expliquer Mathieu Lamoure, à l’issue de la vente...
Le directeur associé d’Artcurial, qui manifestement exulte du résultat obtenu (Artcurial va empocher plus de 30% du chiffre brut de la vente soit 7,5 millions et Matthieu va palper 20% de ce montant soit 1,5 million), ajoute : "Oui, on s’attendait à un succès. Mais 25,1 millions pour la seule vente Baillon, c’est historique. C’est aussi un hommage à Monsieur Baillon. Songez que nous avons accueilli durant Retromobile, 12.000 visiteurs par jour à notre exposition (chacun doit acheter un catalogue en sur-entrée). Nous constatons avec bonheur que les gens ont encore la passion de l’automobile"...
Sacré destin pour cette étonnante collection Baillon..., soi-disant oubliée de tous ou presque durant des décennies, vestige des rêves d’un entrepreneur déchu qui n’aurait probablement jamais cru que sa démarche susciterait in fine un tel intérêt..., mais quand une bulle spéculative est là, chacun cherche à en profiter autant qu’il le peut..., jusqu'aux limites, manifestement de plus en plus lointaines, du raisonnable...
Cette collection re-découverte (sic !) en cette fin d’année est le reste de la collection de Roger Baillon, puissant entrepreneur de la région niortaise..., il est temps maintenant d'en retracer brièvement l'histoire : à l’adolescence, alors qu’il été destiné à reprendre l’exploitation agricole de ses parents, Roger Baillon se passionne pour la mécanique (refrain connu)...
Apprenti dans un garage Peugeot à Niort, il se spécialise dans l’aviation (ne croyez pas tout ce qu'on vous raconte), ensuite, avant de gérer une station service dans la région parisienne (grandeur et décadence, donc), après la seconde guerre mondiale, sa station service ayant été bombardée, il revient dans sa région natale et fera fortune dans un premier temps avec une activité de carrosserie (relativisez-la pour faire bonne mesure)...
Dès 1945, comme Onassis le fait pour d'antiques cargos, il récupère rapidement les camions abandonnés par l’armée allemande (c'est gratuit pour qui sait s'y prendre avec vélocité) et rachète ceux des américains pour pas grand chose... afin de ne garder que le châssis et la mécanique et les recarrosser en véhicules utilitaires (grimages et maquillages, grattages de numéros et ponçage des couleurs)..., ces derniers sont loués à des entreprises locales, à la recherche de tels véhicules après-guerre pour relancer leurs activités...
L’entreprise est d'autant plus florissante que la matière de base est abondante et quasi gratuite..., à tel point que Roger Baillon à les moyens de présenter, en 1947, lors du salon de l’automobile de Paris, l’Oiseau Bleu, une voiture de prestige qu’il a lui-même dessinée, qui n’aura hélas (bien mal acquit dit-on), pas de carrière commerciale (tout le monde n'a pas l'argent facile).
En 1950, Roger Baillon se fait à nouveau remarquer dans son activité de carrosserie avec la Micheline, un camion à cabine avancée, l’un des premiers de l’industrie française du poids-lourds..., cette activité de carrosserie, pendant les années 1960, emploie jusqu’à 200 salariés..., de la production de camions à l’activité de transport, il n’y a qu’un pas que Roger Baillon décide de franchir rapidement, en créant la société des Transports R.Baillon...
En effet, inventeur de génie (dixit sa famille), Roger Baillon a développé un semi-remorque citerne étanche permettant le transport de produits chimiques dangereux... et comme dans la région Niortaise, dans le village de Melle, se trouve une usine de production de produits chimiques..., vous devinez que les Transports Baillon signent un contrat de transport portant sur la quasi totalité de la production...
Petit à petit, la société de transport s’agrandit pour devenir l’une des plus grandes flottes de la région Poitou-Charentes... et dès les années 1960, les camions Baillon arpentent les routes jusqu’au Portugal.
Passionné d’automobiles, Roger Baillon à l’ambition de constituer une collection automobile aux fins d’ouvrir un musée automobile avec son fils Jacques..., et ce avec l’argent qu’il dégage de ses activités, Roger Baillon achète des voitures anciennes dès 1950, il en sauve d’autres de la casse à une époque où les Bugatti, Delage et autres ne valaient rien, si ce n’est le poids de la ferraille...
Roger Baillon devient ainsi l’un des premiers collectionneurs d’automobiles en France, quasiment en même temps qu’un certain Henri Malartre, et avant même les frères Schlumpf..., cette collection croit rapidement et comprend plus de 200 voitures à ses plus belles heures...
La société des Transports Baillon n'aura durant tout son existence qu'un principal client : les Usines de Melle, qui produisent des produits chimiques en tout genre..., à côté de ce client, les Transport Baillon vont péniblement arriver à dénicher d’autres contrats, qui n’auront toutefois pas le même volume que les Usines de Melle.
La société était donc en position de dépendance économique... et d’un autre côté, la société ne se développait qu'en achetant majoritairement des camions d’occasion, afin de pouvoir réaliser des profits gargantuesques immédiatement utilisés pour acheter des automobiles..., le début d’un assèchement des finances, traduisez par : "un manque de trésorerie de la société" !
En 1967, les Usines de Melle exigent que les transports Baillon modernisent leur flotte de camions, afin de s’assurer que les marchandises seront convoyées en temps et en heure, mais aussi de façon plus sûre
qu’avec des camions de plus de 10 ans d’âge.
Roger Baillon fait un effort surhumain..., des Unic flambants neufs intègrent alors la flotte des Transports Baillon, rejoints au début des années 1970 par des Büssing d’occasion, puis par quelques Fiat et Berliet neufs qui compléteront la flotte au milieu des années 1970...., mais si le contrat avec l’Usine de Melle est maintenu, les relations vont se détériorer parce que Roger Baillon s'occupe de moins en moins de sa société et de plus en plus de ses voitures..., suite à quoi le contrat ne sera pas renouvelé en 1977...
Les transports Baillon perdant le gros de leur volume de transport, les conditions au sein de la société se détériorent, les dettes s’accumulent, les chauffeurs sont payés en retard, puis ne sont plus payés..., une grève de ses derniers entraînera la chute de l’empire Baillon, la faillite est prononcée le 18 Janvier 1978.
Le principal de l’actif des transports Baillon est alors repris par les Transports Onatra, mais cela ne permet pas de combler le passif accumulé par les Transports Baillon...
Plus encore..., courant 1978, Roger Baillon est mis sur le banc des accusés par l’administration fiscale pour répondre de fraude fiscale..., en effet, des mouvements d’argents douteux sont repérés entre sa Société Anonyme créée en 1966 et la société des Transport Baillon...
La condamnation tombe en fin d’année, avec à la clé une lourde amende pour Roger Baillon qui envisage alors de vendre ses biens immobiliers plutôt que sa collection d'automobiles, mais celle-ci sera saisie avant qu'il ne parvienne à la transférer en terre inconnue...
Pour essayer de sauver sa collection, Roger Baillon conteste la saisie, puisqu'une partie de ses voitures n’avait pas été déclarée comme faisant partie des biens de ce dernier, c'est futé, mais quel mépris vis-à-vis de ses employés "à-la-rue"..., l'indécence, déjà...
Ainsi, la première vente aux enchères se limitera-t-elle à une petite soixantaine de voitures, cédées sous le marteau du commissaire-priseur DEZAMY les 23 et 24 juin 1979..., 1.285.300 Francs sont ainsi récoltés.
En ce qui concerne les autres voitures, la justice suit sont cours, puis en 1985, le 20 Octobre, la seconde vente aux enchères se tient, portant cette fois sur 32 voitures, vendues encore une fois sous le marteau de Maître DEZAMY, avec un résultat de 2.557.600 Francs.
Lors de cette vente, la presse locale publie un article allant dans le sens de la collectivité, se demandant quand le reste de la collection (qui comprenait encore 80 véhicules, dont une Bugatti), allait être vendue..., mais la famille Baillon au grand complet va se murer dans le silence... et, incroyable, le fisc et la justice vont oublier ce reliquat d'automobiles..., les voitures restantes seront conservées sur place, sans que personne n’y touche et n'y prête "officiellement" attention, en attente d'une prescription des dettes et actions judiciaires et fiscales, de telle sorte qu'on ne puisse reprocher à la famille Baillon d'avoir détourné frauduleusement ces actifs... et, petit à petit, seuls les instigateurs de cette collection sauront qu'elle est toujours là...
Le décès de Roger Baillon en 1996 n’éventera pas ce secret, permettant aux voitures de rester dans la famille..., mais le décès de Jacques Baillon en Octobre 2013, alors qu'il n'y a plus rien à craindre des autorités..., lancera la succession de cet important patrimoine..., les héritiers considérant avoir assez attendu, contactant la Maison de vente aux enchères Artcurial et la chargéant de liquider au mieux cette collection lors de l’édition 2015 de Rétromobile à Paris.
Le fisc (l'État Français) a donc incroyablement oublié l'existence de cette collection durant 30 ans..., malgré que la presse locale a publié, lors de la deuxième vente aux enchères, qu’une partie de collection restait entre les mains de Roger Baillon, comprenant environ 80 voitures dont quelques marques de grand luxe (Bugatti)..., par ailleurs, quelques clubs de marques disparues avaient noté l'existence de véhicules prestigieux immatriculés dans les Deux-Sèvres, notamment l’amicale Facel-Vega qui disposait de plusieurs éléments permettant d'affirmer qu’une Excellence se trouvait dans le département..., plus encore, vers 2010, quelques photos volées de cette collection prises par-dessus un mur avaient été publiées sur un important forum français de voitures anciennes, accompagnées d’un commentaire indiquant qu’une collection abandonnée se trouvait dans les Deux-Sèvres..., des photos qui avaient fait grand bruit, avant de disparaître très rapidement !
La collection n’était donc pas si inconnue que ça, mais restait cependant impossible à approcher..., seul un historien automobile a eu l’occasion de photographier quelques voitures de cette collection pour un ouvrage portant sur les Talbot, un livre publié en 2011.
De ces 95 véhicules, seuls 59 ont été mis en vente lors du salon Rétromobile... et pour cause, au détour de quelques images, apparaissent des voitures moins atypiques : Renault Dauphine, Renault 12, Peugeot 604, 204…, qui seront conservés par les héritiers.
La soi-disant re-découverte de cette collection est apparue dans les médias le 05 Décembre 2014..., alors que la vente aux enchères était déjà programmée pour le 06 Février 2015..., autant dire/écrire qu'il n'y a jamais eu de "re-découverte"..., cette annonce, faite deux mois avant la vente aux enchères fut un beau coup de publicité pour Artcurial, via un enfumage et une médiatisation internationale orchestrée de cette fausse (re)découverte..., les collectionneurs capables d'aligner une quinzaine de millions d'€uros furent d'ailleurs "mis au parfum", bien avant la presse (il fallait aller vite), mais surtout les investisseurs hyper-fortunés, habituels clients des ventes aux enchères...
Les manières de "faire" des fortunes sur de tels coups, dépassant l'entendement commun (gag !)..., je ne vais pas ici perdre mon temps à vous les décrire et commenter..., les questions d'argent n'empêchent évidement pas (à dessein)... les protagonistes de s'attacher à l'homme qui aurait tant voulu créer la Collection Baillon aux 250 autos..., Geneviève, la fille, dit de son père qu'il fut : "Un grand Monsieur, très sensible"..., Céline, la petite-fille, voit chez son papy : "Un autodidacte génial, un peu extravagant, qui a vécu et a eu raison vingt ans trop tôt"...
http://www.gatsbyonline.com/main.aspx…
'incroyable collection automobile de Roger Baillon vendue 25.151.580 €uros d'indécence collective…
Au delà du grand n’importe quoi !
Le terme de décadence me parait tout a fait approprié, les bandits de grand chemin ont pris d'autres habits et ne lèsent plus, comme d'antan, que les riches équipages..., la collectivité est mise à la dîme !
Roger Baillon, accusé de fraude fiscale en 1978, a caché ses trésors automobiles pour éviter leur saisie par l'État Français, pas assez bien caché, car deux saisies et ventes auront toutefois lieu en 1979 et 1985 pour couvrir le redressement fiscal lié à la déclaration d'auto-faillite..., le prétendu désastre n'est pourtant pas auto-calculé, une partie "du butin" est oublié par le fisc..., cette sauvegarde inespérée peut-être mise-à-mal, si considérée comme une fraude concernant la succession..., car dans ce méli-mélo papy Roger est décédé...
Après son décès, seule solution trouvée : rideau, silence, secret..., l'État croit avoir tout pris comme chez Schlumph..., parfait..., ne rien dire, se faire oublier..., quoique les héritiers sont accusés de recel suite à une fraude fiscale présumée..., mais rien..., le dossier semble se perdre, plus de nouvelles, bonnes nouvelles..., une chape de plomb recouvre tout..., l'oubli durant plus de trente ans..., en finale : prescription !
2015, sonnez trompettes..., prescription générale bien assise, pas de risque, tout ne ressortira pas, mais les autos : oui..., en avant..., orchestration et mise en scène d'une prétendue re-découverte théâtralisée..., cinéma Bollywoodien..., pleurs, fleurs, bonheur...
Synopsis : 10 % des humains possèdent 90 % des richesses de la terre, donc il y en a beaucoup qui ont de l’argent à ne plus savoir quoi faire... et de l’argent qui rapporte encore toujours plus d’argent..., donc c’est sans fin pour certain(e)s…, tout se vend, tout s’achète…, même des bouts de ferrailles rouillées..., du Barnum, de l'esbroufe, certains doivent avoir pas mal d’argent à blanchir, d'autres sont en mal de notoriété..., vanité, théâtre de folie..., la plupart d’entre-elles coûteraient bien moins cher en partant de rien, qu'importe si on touche au grand n’importe quoi…, un nouveau concept est né : les véritables épaves de collection..., trois coups (bas), passez muscade..., plus blanc que blanc, repassé en prime... et pas donné !
Trente ans ont volontairement été passés dans l'oubli..., comme engloutie sous les herbes folles, bouffée par la rouille, envahie d'araignées, la collection de Papy Baillon qui s’était transformée en secret de famille dans le parc de la propriété, était un trésor d'alchimiste : transformer de la ferraille en or... et pas qu'un peu : 25.151.580 €uros !
"Le jardin aux voitures, c’était notre terrain de jeu..., en sortant de l’école, les week-ends et les vacances d’été, mon frère et moi jouions à cache-cache dans les voitures..., nous n’avions pas le droit d’inviter des amis..., il ne fallait pas en parler, c’était un secret sans être un secret..., une histoire qui n’appartenait qu’à nous"..., m'a dit Céline Baillon, pleurant de bonheur, peu avant la vente aux enchères...
Cinquante-neuf carcasses mythiques sont exposées là, plongées dans une pénombre artificielle, dans l’espace qui précède la salle des ventes..., végétal et métal ne font plus qu’un..., la mousse verte bouffe le pare-brise d’une Delahaye 235..., le lierre grignote les jantes d’une Delage D6-11S..., sur toutes les bagnoles, une épaisse poussière d’époque ou on cherche l’empreinte de la main de Roger Baillon…
C’est lui qui, dans les années 50-60, a sauvé de la casse des dizaines de voitures qu’il achetait par lot, au poids, dans toute la France..., ce patron des Deux-Sèvres parti de rien qui a fait fortune dans les transports leur a consacré sa vie..., sa faillite en 1978 a sabré son rêve de musée, mais va rendre ses héritiers multimillionnaires...
Papy Baillon aurait halluciné.., une salle pleine à craquer de vestes en tweed, de dames en toque à fourrure et de VIP s’extasiant dans toutes les langues (en russe, en anglais, en italien), avec en tête de s’arracher les voitures cabossées de la collection Baillon, comme des Renoir.
Le 6 février 2015, la vente aux enchères orchestrée par Artcurial à l’occasion du salon Rétromobile à Paris, attire des enchérisseurs du monde entier, fascinés par l’incroyable histoire de Roger Baillon et de son trésor automobile amassé sous des abris de fortune, durant près de soixante ans, dans la campagne niortaise : "Papy Roger voulait en faire un musée"..., me confie Ludovic Baillon, la larme à l'oeil..., hypocrite !
Affluence des grands jours dans une vaste salle du hall 2.1 du parc des expositions de la porte de Versailles..., il est 14h00, la vente aux enchères de la collection Baillon va démarrer..., les 1.000 sièges ont été pris d’assaut dans un brouhaha indescriptible par des enchérisseurs et des curieux qui ont eu la chance d’obtenir un laisser-passer pour cet évènement...
On se bouscule, on râle, on s’échauffe... on parle français, mais aussi anglais, allemand, hollandais... et russe..., certains collectionneurs s’apostrophent entre eux ou discutent de leurs récentes ou prochaines acquisitions..., tandis que quelque 35 agences de presse sont accréditées pour l’évènement.
Derrière les rideaux de la salle, la quasi-totalité des 59 voitures est exposée dans une pénombre savamment étudiée et dans une mise en scène qui pourrait être celle qu’aurait voulu Roger Baillon si son projet de musée avait vu le jour..., elles passent leurs derniers moments ensemble avant de se disperser à jamais et de partir (du moins en ce qui concerne les plus chères d’entre elles), pour des destinations très lointaines.
Le contraste est saisissant entre la quiétude de l’exposition, sorte de mausolée où l’ambiance est propice à une certaine forme de recueillement... et l’excitation qui règne dans le public..., il faut dire que l’écho médiatique suscité depuis deux mois seulement, par cette fausse "sortie de grange" est énorme et attise la curiosité d’amateurs (double-sens) du monde entier.
C’est Hervé Poulain, Vice-Président et Associé de la maison Artcurial, l’homme-référence dans l’association de l’art et de la vitesse (sic !) qui s’apprête à officier au marteau, debout au milieu de la grande estrade surplombant la salle, il prend le micro et prononce l’un de ces savoureux préambules dont il a le secret :
"L’automobile constitue la marque d’un art de l’humanité... et cependant nous avons été surpris agréablement par l’écho planétaire qu’a suscité la présentation de la collection Baillon. J’y vois la cause dans l’histoire de l’art. C’est une constante, une réflexion sur la fuite du temps, notre finitude et la vanité de nos ambitions. Sous la renaissance, on appelait cela des écorchés, des artistes cherchant la mue sous la peau et les entrailles. Un siècle plus tard Rembrandt peignait "La Leçon d’anatomie". Plus tard encore, Hubert Robert ou Panini peignaient des paysages d’architecture en ruines. Puis, toujours dans cette recherche des corps et de la machine, Picabia inventait des machines, ces filles nées sans mères avec leurs innervations de fils, leurs poumons d’acier, leur cœur d’acier et leurs artères de caoutchouc. Et bien Mesdames et Messieurs, la leçon à tirer de cela c’est qu’il faut vivre intensément, et se faire du bonheur. Ce que je vous invite à mettre en pratique dès maintenant ! Aussi bien avec mon marteau comme une baguette magique, aussi bien avec moi-même comme un alchimiste et vous comme collectionneurs, nous allons réanimer ces belles pour un autre destin... La première fois que je suis passé dans une émission de Bernard Pivot, j’avais dit que la production automobile dans ce qu’elle a de meilleur, parce qu’elle est une œuvre vivante et parce qu’elle représente les pôles du génie de l’homme, procurait plus de sensation et plus d’émotion qu’un Renoir. A l’époque cela paraissait comme une provocation. Et bien, nous y sommes aujourd’hui"...
Et c’est parti..., la première enchère est importante, dans la mesure où son résultat va donner la tendance de la vente : une Singer 1500, modeste roadster britannique dont la valeur est évaluée à 800 €, part pour…10.000 € de plus..., un démarrage en trombe qui va faire souffler un véritable vent de folie sur les voitures qui suivent..., 25.000 € pour une camionnette-plateau Delahaye estimée à 3.000 €..., près de 24.000 € pour une Talbot T120 coach en piteux état estimée à 4.000 €...
"Merci Monsieur, une vie entière de bonheur à la restaurer"..., lancera avec malice Hervé Poulain au dernier enchérisseur...
"Ils ont mis tous les richissimes aux premier rang"..., me soupire un enchérisseur en parka..., alors que dans la salle se dessine une fracture entre les gros investisseurs et les petits collectionneurs...
"Dès les premiers minutes, mon mari a renoncé à lever le carton"..., me dit une riche retraitée vivant du côté de Lille qui passe ses étés à faire le tour de Normandie dans une Peugeot des années '30..., le couple visait le lot N°9, une Lorraine Dietrich noire et rouillée..., il comptait enchérir à 10.000, la voiture s’est vendue quatre fois plus…, "On n’est plus dans la passion mais dans le snobisme"... a regretté Charlotte.
Sur l’écran géant, les chiffres montent tellement vite que le commissaire-priseur a de quoi s’emmêler le marteau..., "Lot n°11, un cabriolet Delahaye des années '40 : 180.000 le monsieur au fond..., 260.000 au téléphone..., 280.000 et vous repartez avec en Espagne"..., ça grimpe, ça grimpe, le marteau tombe à 360.000 euros..., la bagnole était estimée entre 100.000 et 150.000 euros.
"Le lot N°15, la Facel Excellence des années '60, vient d'être adjugé 120.000 euros, le double de sa mise à prix, ça atteint des sommes pharaoniques"..., s’étonne une blonde en manteau à poil marron, en griffonnant les zéros sur son catalogue..., "Ce n’est plus seulement de la voiture introuvable que l’on se paie, mais du Baillon"...
"La bagnole d’antan est devenue le placement le plus rentable devant l’art et l’immobilier, selon l’indice compilé par le Financial Time : les prix des voitures de collection ont augmenté de 395 % depuis 2002"..., me dit André, un moustachu de 60 ans, propriétaire de plusieurs garages dans le Limousin, il assiste à la vente avec une bande de potes et s’apprête à enchérir sur la Ferrari mythique : "Je pourrais me dire que j’aurai été propriétaire de la Ferrari California d’Alain Delon pendant quelques dixièmes de seconde de ma vie"...
Le cirque continue, 52.000 € pour ce qu’il reste d’une voisin Type C3 de 1923, royalement estimée à 2.000 €..., 143 000 € pour une Facel Vega Excellence complète mais fort défraîchie (au lieu de 80.000 €)..., 89.500 € (au lieu de 30.000 €) pour une Porsche 356 SC..., près de 430.000 € pour une Delahaye 135 M cabriolet Faget-Varnet (estimation de 150.000 €)...
Une véritable folie, orchestrée par Maître Poulain, assisté par Mathieu Lamoure et Pierre Novikoff, un trio pour qui aucun mouvement dans la salle n’échappe..., une véritable mécanique de précision est à l’œuvre : ils sont attentifs à ce qui se passe à la fois dans le public, par internet ou par téléphone..., relancer les indécis..., faire augmenter l’enchère avec habileté..., ajouter une note d’humour autant que possible..., frapper le marteau au bon moment... et ne pas perdre de temps..., la machine est rodée depuis longtemps...
Un enchérisseur qui croyait avoir remporté un coupé Panhard-Levassor 1936 (lot n°33) repartira sans l’auto car celle-ci est préemptée sur le fil par le musée de Compiègne, prioritaire en tant que représentant de l’Etat...
A mesure que l’on avance dans la vente, les prix augmentent..., une Talbot Lago T26 Record cabriolet par Saoutchik : "Possible Winner of Pebble beach"... crie Hervé Poulain..., s’envole à 726.000 € (estimation 150.000 €)..., autre Talbot Lago, la T26 Grand Sport SWB carrossée elle aussi par Saoutchik atteint, malgré son piteux état, le prix stratosphérique de 1,7 millions d’euros, frais inclus !
Après presque 3 heures de vente et 57 voitures adjugées (dont une Lancia Thema 8.32 à 8.400 € et une Ferrari Mondial cabriolet à un peu moins de 36.000 €), voilà qu'entre le coupé Maserati A6G 2000 Gran-Sport signé Frua..., estimé à 1,2 million, il part finalement à 2 millions..., l’enchérisseur victorieux se trouve dans la salle, debout, car il n’a pas trouvé de place assise..., il lève le poing quand Hervé Poulain abaisse son marteau, applaudi par le public...
Arrive enfin la star de la vente, la Ferrari 250 California ex-Alain Delon, cabossée, fanée, mais complète (en 2012, une autre 250 California, un modèle 1959 ayant appartenu à Roger Vadim, en bien meilleur état que celui exposé ce jour, avait atteint 4,5 millions d’euros)...
Hervé Poulain démarre son enchère à 6 millions, pour une estimation comprise entre 10 et 12 millions..., moins de dix minutes plus tard, l’auto atteint 16,3 millions d’euros frais compris.., record du monde battu pour ce qui est aussi très probablement l’objet le plus cher jamais vendu en France !
"Je connais l’acheteur de la voiture, et la bonne nouvelle, c’est que celle-ci va rester dans son état d’origine. La mécanique va être refaite, mais le but de son nouveau propriétaire est de la laisser dans son état le plus proche possible de ce qu’il est aujourd’hui"... va m'expliquer Mathieu Lamoure, à l’issue de la vente...
Le directeur associé d’Artcurial, qui manifestement exulte du résultat obtenu (Artcurial va empocher plus de 30% du chiffre brut de la vente soit 7,5 millions et Matthieu va palper 20% de ce montant soit 1,5 million), ajoute : "Oui, on s’attendait à un succès. Mais 25,1 millions pour la seule vente Baillon, c’est historique. C’est aussi un hommage à Monsieur Baillon. Songez que nous avons accueilli durant Retromobile, 12.000 visiteurs par jour à notre exposition (chacun doit acheter un catalogue en sur-entrée). Nous constatons avec bonheur que les gens ont encore la passion de l’automobile"...
Sacré destin pour cette étonnante collection Baillon..., soi-disant oubliée de tous ou presque durant des décennies, vestige des rêves d’un entrepreneur déchu qui n’aurait probablement jamais cru que sa démarche susciterait in fine un tel intérêt..., mais quand une bulle spéculative est là, chacun cherche à en profiter autant qu’il le peut..., jusqu'aux limites, manifestement de plus en plus lointaines, du raisonnable...
Cette collection re-découverte (sic !) en cette fin d’année est le reste de la collection de Roger Baillon, puissant entrepreneur de la région niortaise..., il est temps maintenant d'en retracer brièvement l'histoire : à l’adolescence, alors qu’il été destiné à reprendre l’exploitation agricole de ses parents, Roger Baillon se passionne pour la mécanique (refrain connu)...
Apprenti dans un garage Peugeot à Niort, il se spécialise dans l’aviation (ne croyez pas tout ce qu'on vous raconte), ensuite, avant de gérer une station service dans la région parisienne (grandeur et décadence, donc), après la seconde guerre mondiale, sa station service ayant été bombardée, il revient dans sa région natale et fera fortune dans un premier temps avec une activité de carrosserie (relativisez-la pour faire bonne mesure)...
Dès 1945, comme Onassis le fait pour d'antiques cargos, il récupère rapidement les camions abandonnés par l’armée allemande (c'est gratuit pour qui sait s'y prendre avec vélocité) et rachète ceux des américains pour pas grand chose... afin de ne garder que le châssis et la mécanique et les recarrosser en véhicules utilitaires (grimages et maquillages, grattages de numéros et ponçage des couleurs)..., ces derniers sont loués à des entreprises locales, à la recherche de tels véhicules après-guerre pour relancer leurs activités...
L’entreprise est d'autant plus florissante que la matière de base est abondante et quasi gratuite..., à tel point que Roger Baillon à les moyens de présenter, en 1947, lors du salon de l’automobile de Paris, l’Oiseau Bleu, une voiture de prestige qu’il a lui-même dessinée, qui n’aura hélas (bien mal acquit dit-on), pas de carrière commerciale (tout le monde n'a pas l'argent facile).
En 1950, Roger Baillon se fait à nouveau remarquer dans son activité de carrosserie avec la Micheline, un camion à cabine avancée, l’un des premiers de l’industrie française du poids-lourds..., cette activité de carrosserie, pendant les années 1960, emploie jusqu’à 200 salariés..., de la production de camions à l’activité de transport, il n’y a qu’un pas que Roger Baillon décide de franchir rapidement, en créant la société des Transports R.Baillon...
En effet, inventeur de génie (dixit sa famille), Roger Baillon a développé un semi-remorque citerne étanche permettant le transport de produits chimiques dangereux... et comme dans la région Niortaise, dans le village de Melle, se trouve une usine de production de produits chimiques..., vous devinez que les Transports Baillon signent un contrat de transport portant sur la quasi totalité de la production...
Petit à petit, la société de transport s’agrandit pour devenir l’une des plus grandes flottes de la région Poitou-Charentes... et dès les années 1960, les camions Baillon arpentent les routes jusqu’au Portugal.
Passionné d’automobiles, Roger Baillon à l’ambition de constituer une collection automobile aux fins d’ouvrir un musée automobile avec son fils Jacques..., et ce avec l’argent qu’il dégage de ses activités, Roger Baillon achète des voitures anciennes dès 1950, il en sauve d’autres de la casse à une époque où les Bugatti, Delage et autres ne valaient rien, si ce n’est le poids de la ferraille...
Roger Baillon devient ainsi l’un des premiers collectionneurs d’automobiles en France, quasiment en même temps qu’un certain Henri Malartre, et avant même les frères Schlumpf..., cette collection croit rapidement et comprend plus de 200 voitures à ses plus belles heures...
La société des Transports Baillon n'aura durant tout son existence qu'un principal client : les Usines de Melle, qui produisent des produits chimiques en tout genre..., à côté de ce client, les Transport Baillon vont péniblement arriver à dénicher d’autres contrats, qui n’auront toutefois pas le même volume que les Usines de Melle.
La société était donc en position de dépendance économique... et d’un autre côté, la société ne se développait qu'en achetant majoritairement des camions d’occasion, afin de pouvoir réaliser des profits gargantuesques immédiatement utilisés pour acheter des automobiles..., le début d’un assèchement des finances, traduisez par : "un manque de trésorerie de la société" !
En 1967, les Usines de Melle exigent que les transports Baillon modernisent leur flotte de camions, afin de s’assurer que les marchandises seront convoyées en temps et en heure, mais aussi de façon plus sûre
qu’avec des camions de plus de 10 ans d’âge.
Roger Baillon fait un effort surhumain..., des Unic flambants neufs intègrent alors la flotte des Transports Baillon, rejoints au début des années 1970 par des Büssing d’occasion, puis par quelques Fiat et Berliet neufs qui compléteront la flotte au milieu des années 1970...., mais si le contrat avec l’Usine de Melle est maintenu, les relations vont se détériorer parce que Roger Baillon s'occupe de moins en moins de sa société et de plus en plus de ses voitures..., suite à quoi le contrat ne sera pas renouvelé en 1977...
Les transports Baillon perdant le gros de leur volume de transport, les conditions au sein de la société se détériorent, les dettes s’accumulent, les chauffeurs sont payés en retard, puis ne sont plus payés..., une grève de ses derniers entraînera la chute de l’empire Baillon, la faillite est prononcée le 18 Janvier 1978.
Le principal de l’actif des transports Baillon est alors repris par les Transports Onatra, mais cela ne permet pas de combler le passif accumulé par les Transports Baillon...
Plus encore..., courant 1978, Roger Baillon est mis sur le banc des accusés par l’administration fiscale pour répondre de fraude fiscale..., en effet, des mouvements d’argents douteux sont repérés entre sa Société Anonyme créée en 1966 et la société des Transport Baillon...
La condamnation tombe en fin d’année, avec à la clé une lourde amende pour Roger Baillon qui envisage alors de vendre ses biens immobiliers plutôt que sa collection d'automobiles, mais celle-ci sera saisie avant qu'il ne parvienne à la transférer en terre inconnue...
Pour essayer de sauver sa collection, Roger Baillon conteste la saisie, puisqu'une partie de ses voitures n’avait pas été déclarée comme faisant partie des biens de ce dernier, c'est futé, mais quel mépris vis-à-vis de ses employés "à-la-rue"..., l'indécence, déjà...
Ainsi, la première vente aux enchères se limitera-t-elle à une petite soixantaine de voitures, cédées sous le marteau du commissaire-priseur DEZAMY les 23 et 24 juin 1979..., 1.285.300 Francs sont ainsi récoltés.
En ce qui concerne les autres voitures, la justice suit sont cours, puis en 1985, le 20 Octobre, la seconde vente aux enchères se tient, portant cette fois sur 32 voitures, vendues encore une fois sous le marteau de Maître DEZAMY, avec un résultat de 2.557.600 Francs.
Lors de cette vente, la presse locale publie un article allant dans le sens de la collectivité, se demandant quand le reste de la collection (qui comprenait encore 80 véhicules, dont une Bugatti), allait être vendue..., mais la famille Baillon au grand complet va se murer dans le silence... et, incroyable, le fisc et la justice vont oublier ce reliquat d'automobiles..., les voitures restantes seront conservées sur place, sans que personne n’y touche et n'y prête "officiellement" attention, en attente d'une prescription des dettes et actions judiciaires et fiscales, de telle sorte qu'on ne puisse reprocher à la famille Baillon d'avoir détourné frauduleusement ces actifs... et, petit à petit, seuls les instigateurs de cette collection sauront qu'elle est toujours là...
Le décès de Roger Baillon en 1996 n’éventera pas ce secret, permettant aux voitures de rester dans la famille..., mais le décès de Jacques Baillon en Octobre 2013, alors qu'il n'y a plus rien à craindre des autorités..., lancera la succession de cet important patrimoine..., les héritiers considérant avoir assez attendu, contactant la Maison de vente aux enchères Artcurial et la chargéant de liquider au mieux cette collection lors de l’édition 2015 de Rétromobile à Paris.
Le fisc (l'État Français) a donc incroyablement oublié l'existence de cette collection durant 30 ans..., malgré que la presse locale a publié, lors de la deuxième vente aux enchères, qu’une partie de collection restait entre les mains de Roger Baillon, comprenant environ 80 voitures dont quelques marques de grand luxe (Bugatti)..., par ailleurs, quelques clubs de marques disparues avaient noté l'existence de véhicules prestigieux immatriculés dans les Deux-Sèvres, notamment l’amicale Facel-Vega qui disposait de plusieurs éléments permettant d'affirmer qu’une Excellence se trouvait dans le département..., plus encore, vers 2010, quelques photos volées de cette collection prises par-dessus un mur avaient été publiées sur un important forum français de voitures anciennes, accompagnées d’un commentaire indiquant qu’une collection abandonnée se trouvait dans les Deux-Sèvres..., des photos qui avaient fait grand bruit, avant de disparaître très rapidement !
La collection n’était donc pas si inconnue que ça, mais restait cependant impossible à approcher..., seul un historien automobile a eu l’occasion de photographier quelques voitures de cette collection pour un ouvrage portant sur les Talbot, un livre publié en 2011.
De ces 95 véhicules, seuls 59 ont été mis en vente lors du salon Rétromobile... et pour cause, au détour de quelques images, apparaissent des voitures moins atypiques : Renault Dauphine, Renault 12, Peugeot 604, 204…, qui seront conservés par les héritiers.
La soi-disant re-découverte de cette collection est apparue dans les médias le 05 Décembre 2014..., alors que la vente aux enchères était déjà programmée pour le 06 Février 2015..., autant dire/écrire qu'il n'y a jamais eu de "re-découverte"..., cette annonce, faite deux mois avant la vente aux enchères fut un beau coup de publicité pour Artcurial, via un enfumage et une médiatisation internationale orchestrée de cette fausse (re)découverte..., les collectionneurs capables d'aligner une quinzaine de millions d'€uros furent d'ailleurs "mis au parfum", bien avant la presse (il fallait aller vite), mais surtout les investisseurs hyper-fortunés, habituels clients des ventes aux enchères...
Les manières de "faire" des fortunes sur de tels coups, dépassant l'entendement commun (gag !)..., je ne vais pas ici perdre mon temps à vous les décrire et commenter..., les questions d'argent n'empêchent évidement pas (à dessein)... les protagonistes de s'attacher à l'homme qui aurait tant voulu créer la Collection Baillon aux 250 autos..., Geneviève, la fille, dit de son père qu'il fut : "Un grand Monsieur, très sensible"..., Céline, la petite-fille, voit chez son papy : "Un autodidacte génial, un peu extravagant, qui a vécu et a eu raison vingt ans trop tôt"...
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stuf- Nombre de messages : 6586
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Bonjour STEPHANE .
On comprend mieux avec ce récit comment ces voitures se sont retrouvées là, car en 50 ans, le contexte a bien changé. Cela fait que la brutale information a paru étonnante dans notre monde moderne basé sur d'autres critères, alors que beaucoup de grosses réussites ont débuté à l'époque de la même manière en faisant à bon escient de la récupération.
HONDA a commencé en ramassant et en restaurant des vieux vélos après la guerre; les riches Russes et Chinois actuels ont bâti leurs fortunes sur les ruines des anciens systèmes économiques en plongeant opportunément les premiers sur les meilleurs coups tant qu'ils n'avaient pas encore pris de la valeur, et ont fait fructifier ensuite leurs biens en surfant sur le marché mondial plus porteur que chez eux .
Roger BAILLON s'est décarcassé de suite en faisant preuve d'esprit visionnaire, jusqu'à l'erreur fatale de la dépendance commerciale avec un seul client ; le reste n'a été que tentative de sauver le naufrage. L'amnésie du fisc ne lui a malheureusement pas profité, ce qui n'est pas le cas pour sa descendance......... ce qui lui fait une belle jambe .
Il y aurait une morale si ces derniers faisaient des dons importants aux oeuvres, avant impôts si possible pour qu'il y en ait plus à donner, mais là, rien n'est moins assuré . René.
PS : le 'malgré que' dans le texte est indigne d'un journaliste .
On comprend mieux avec ce récit comment ces voitures se sont retrouvées là, car en 50 ans, le contexte a bien changé. Cela fait que la brutale information a paru étonnante dans notre monde moderne basé sur d'autres critères, alors que beaucoup de grosses réussites ont débuté à l'époque de la même manière en faisant à bon escient de la récupération.
HONDA a commencé en ramassant et en restaurant des vieux vélos après la guerre; les riches Russes et Chinois actuels ont bâti leurs fortunes sur les ruines des anciens systèmes économiques en plongeant opportunément les premiers sur les meilleurs coups tant qu'ils n'avaient pas encore pris de la valeur, et ont fait fructifier ensuite leurs biens en surfant sur le marché mondial plus porteur que chez eux .
Roger BAILLON s'est décarcassé de suite en faisant preuve d'esprit visionnaire, jusqu'à l'erreur fatale de la dépendance commerciale avec un seul client ; le reste n'a été que tentative de sauver le naufrage. L'amnésie du fisc ne lui a malheureusement pas profité, ce qui n'est pas le cas pour sa descendance......... ce qui lui fait une belle jambe .
Il y aurait une morale si ces derniers faisaient des dons importants aux oeuvres, avant impôts si possible pour qu'il y en ait plus à donner, mais là, rien n'est moins assuré . René.
PS : le 'malgré que' dans le texte est indigne d'un journaliste .
mercedes380- Modérateur
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Re: ARTCURIAL LE 6 FEVRIER 2015 - RETROMOBILE 2015
Un très long, mais très bon récit, qui reprend la philosophie que j'avais de cette vente aux enchères !
Et pour se projeter dans l'avenir, je pense que les voitures plus communes , conservées par les héritiers pour l'instant, feront elles aussi partie d'une ventes aux enchères Acturial d'ici quelques années, un peu plus rouillées, mais tellement plus désirables aux yeux des enchérisseurs qui viendront acheter " la " Dauphine à Mr BAILLON !!!!
Je vous le redis ................ le MYTHE est né !!
Et pour se projeter dans l'avenir, je pense que les voitures plus communes , conservées par les héritiers pour l'instant, feront elles aussi partie d'une ventes aux enchères Acturial d'ici quelques années, un peu plus rouillées, mais tellement plus désirables aux yeux des enchérisseurs qui viendront acheter " la " Dauphine à Mr BAILLON !!!!
Je vous le redis ................ le MYTHE est né !!
pierre 01- Nombre de messages : 4616
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